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Les types de sinistres les plus courants

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Les types de sinistres les plus courants

Le point sensible d’un revêtement de sol coulé, c’est son support ! et notamment l’humidité de celui-ci.

On a relevé que les résines sont souvent utilisées sur supports anciens, dans des opérations de réhabilitation. Dans ce cas une attention accrue sera portée au support surtout s’il n’est pas homogène ou risque de présenter une cohésion insuffisante (pose sur carrelage particulièrement sensible).

Les décollements,

  • Présentés comme résultant « la plupart du temps » d’un défaut de préparation du support

  • Pouvant aussi être liés à l’humidité du support (résiduelle ou résultant de remontées

    d’humidité de l’assis de dallage)

  • Le cas de granulats sensibles à l’alcali-réaction est aussi cité

    Les fissures,

  • Pouvant résulter de mouvements du support ou de chocs thermiques

  • Pouvant être liées aux joints du support, ou fractionnement du revêtement

    La glissance « anormale »,

  • Pouvant être accentuée en présence d’eau ou produits gras au sol.

  • 3 origines possibles :

  • Le produit (défaut de préconisation, de qualité)

  • Le support (résistance mécanique insuffisante, humidité, défaut de préparation)

  • La mise en œuvre (qualité d’exécution, non-respect des préconisations d’emploi des

    produits)

    Concernant la manifestation principale des désordres :
    On notera que la pathologie la plus rencontrée concerne les décollements du revêtement.

    Ceux-ci peuvent prendre des aspects multiples, avec des descriptions variées :

  • Micro-bullage, Bullage

  • Cloquage

  • Boursouflures

  • Soulèvements

  • Ecaillages, éclats …

    Il est à noter que les décollements peuvent conduire à des cassures et fissurations.

    Les fissures (non liées directement à un phénomène de décollement) occupent la deuxième place du podium ; elles pourront présenter des stades variés :

  • Amorce de fissure

  • Microfissure

  • Faïençage

  • Fissuration plus ou moins prononcée active ou stabilisée

    La glissance excessive représente une manifestation relativement rare. Les autres manifestations sont plus variées :

  • Des défauts d’aspects (décolorations.)

  • Des usures de surface prématurées (avec changement d’aspect, éventuellement défaut

    de nettoyabilité)

  • Des rayures, voire des perforations

  • Des problèmes liés à la rétention d’eau sur la résine (par exemple dégradation de pieds

    de cloisons)

    Les origines principales des désordres

    Concernant les causes principales identifiées :
    La grande majorité environ 2/3 des causes identifiées est liée au support du revêtement :

  • Soit undéfaut de préparation du support: encore trop humide, trop lisse, empoussiéré, avec résidu d’huile, avec des joints non traités.

  • Soit un défaut « résiduel » du support qui ne relevait pas de la préparation courante mais s’est révélé après la mise en œuvre de la résine : des remontées d’humidité persistantes venant du terrain, un support qui se fissure ou se délite, un ancien carrelage qui se décolle, un plancher vétuste qui fléchit, éventuellement une sensibilité à l’alcali- réaction des granulats du support.

    On peut retenir que l’humidité excessive du support qui apparait le plus souvent, sans qu’il soit toujours aisé de départager s’il s’agit d’une humidité résiduelle du béton, mal appréciée lors de l’application (découlant de temps et conditions de séchage du support insuffisants), ou s’il s’agit d’un phénomène de remontées persistantes d’humidité depuis le terrain ou l’environnement du support.

    Les expertises à faible enjeu ne donnent pas lieu à des investigations poussées, et il est probable que l’explication la plus immédiate de « défaut de préparation du support » cache parfois des explications plus complexes.

Les autres défauts d’exécution identifiés sont souvent :

  • Souvent des défauts d’épaisseur de résines coulées, ce qui diminue la résistance attendue (à la déchirure, à l’usure, à l’arrachement, au poinçonnement)

  • Des défauts de traitement des joints du support

  • Des défauts de traitement sur points singuliers (engravures en périphérie, en rives de

    caniveaux…)

  • Des défauts de mélange et de dosage

    Les défauts liés à la conception, avec une prescription et un choix de produit inadaptés à l’usage, sont malheureusement des cas rencontrés

    Il s’agit alors de résines considérées inaptes pour des conditions d’usage sévères (circulation intensive des chariots en entrepôts, ambiance en froid négatif, effluents chauds en abattoir…) hors du domaine de destination d’un type de système (fiche système)

    Le défaut intrinsèque du matériau, seules des analyses poussées permettent de distinguer un défaut de dosage / application d’un éventuel défaut intrinsèque des matériaux.

    Le défaut intrinsèque de produit est invoqué dans de rares cas de dépigmentation, ou d’incompatibilité entre la résine de base et un ragréage ou une finition filmogène.

    Les points de vigilance

    On a vu que c’est l’humidité excessive du support peut-être une cause importante et souvent identifiée. Il n’est néanmoins pas toujours aisé de cerner ce risque :

    En effet le support béton peut à la fois présenter une libération de son humidité intrinsèque (séchage du béton, que l’on peut suivre et mesurer), mais aussi être le lieu de migrations d’humidités (remontées capillaires, pressions de vapeur…) pouvant provenir de l’assise du dallage, et plus difficiles à maîtriser (fluctuations saisonnières, ou influence des réseaux enterrés..), ou pouvant résulter d’écoulements de surface (nettoyage, dégât des eaux…) au travers d’un point de fuite (déchirure, poinçonnement..) du revêtement.

    Une bonne prévention consistera donc à réduire au maximum les aléas liés :

  • Respecter le temps de séchage du support

  • Vérifier obligatoirement son humidité résiduelle dans le cadre du rapport contradictoire

    de reconnaissance des supports

  • Considérer que les supports de type dallage béton sont inévitablement exposés à des

    reprises d’humidité, même en présence d’un pare-vapeur en sous-face (dont ni la présence ni l’efficacité ne peuvent réellement être vérifiés par l’applicateur de résine), ce qui nécessite la mise en œuvre préalable d’une « barrière adhérente pour sol sur support humide ».

    Les bétons neufs devront être préparés : grenaillage, primaire d’adhérence, élimination des produits de cure, dépoussiérage.

On sera particulièrement vigilant sur la préparation des supports anciens : anciens carrelages (à proscrire si cohésion insuffisante), bétons anciens pas assez adhérents, ou peu cohésifs, ou souillés…

On soignera également le traitement préalable des joints et autres points singuliers (raccords aux caniveaux, siphons, plinthes etc..)

Concernant le choix du revêtement il devra être adapté à l’usage, en respectant notamment les exigences du classement UPEC pour les locaux courants, ou le classement I/MC pour les locaux industriels. L’usage de charges roulantes ou le risque de chocs thermiques devront bien être pris en compte.

A la mise en œuvre, les dosages devront être respectés, ainsi que les épaisseurs des différentes couches.

Pour conclusion mettre en œuvre le type de résine et/ou de système spécifié dans les fiches système donnant le domaine de destination et respectant les CCT et normes en vigueurs a la date de mise en œuvre.