Comment faire durer le coefficient de glissance par le nettoyage

La prévention des risques de chutes liés à la glissance d’un sol repose en grande partie sur le choix du coefficient de glissance adapté au local de destination, mais aussi au respect de son protocole d’entretien.

Nous évoquerons ici les revêtements élaborés à base de résine synthétique, avec pour destination, notamment le secteur d’activité en milieu humide. De par son choix à la conception de l’ouvrage, le coefficient de glissance est à déterminer suivant le secteur d’utilisation et pour cela se rapporter notamment au classement des locaux, il y a plusieurs classements comme UPEC (Cahiers n°3509) du CSTB, ainsi que la norme expérimentale XP-P05-011 pour les plus spécifiques aux revêtements de sol en résine, mais aussi bon nombre de normes par type de revêtement à mettre en place, carrelage, PVC, marbre et pierre, bois. Mais aussi de par leurs secteurs d’utilisations, par exemple les Aéroports de Paris, la RATP ou la SNCF ont leurs propres référentiels établis selon leur expérience et une analyse de risque spécifique en matière de glissance. 

Une fois le taux de glissance déterminée pour son activité, celui-ci doit rester performant au cours de son utilisation dans le temps et pour cela un élément essentiel et à prendre en compte…

Son nettoyage et sa désinfection

Et bien entendu la régénération du revêtement lorsque l’usure mécanique apparaîtra. (Mais cela est un autre chapitre à aborder)

Le nettoyage sera d’autant plus facile que le revêtement de sol est bien adapté aux divers usages du local ou il doit est mis en œuvre. Toute anfractuosité inaccessible au nettoyage devra bien évidemment être évitée (en dessous de meuble sur pieds par exemple). 

Dans les locaux de fabrication de produits alimentaires, le choix du revêtement de sol est essentiel. Il peut constituer un réservoir important de micro-organismes susceptibles de contaminer les denrées alimentaires. En effet, lors du nettoyage, l’usage de jets, de brosses et autres matériels HP…sont à l’origine d’aérosols qui transportent des micro-organismes qui vont ensuite se déposer sur d’autres surfaces de lieu de production et donc ainsi les contaminer.

Il faut décider simultanément du revêtement de sol à mettre en œuvre et du protocole de nettoyage et désinfection à mettre en place. Le protocole de nettoyage à la livraison du revêtement pour bien faire devrait être réalisé trois phases.

  1. Le nettoyage de fin de chantier 
  2. L’entretien courant (suivant le planning établi par le maître d’ouvrage)
  3. Un entretien spécifique à l’activité

Le nettoyage pourra être mécanisé ou pas (auto laveuse), selon le classement Upec du local. Les produits de nettoyage et de désinfections devront être adaptés aux différents types de salissures. Il conviendra de s’assurer au préalable de la compatibilité des produits avec les éléments mis en place dans les locaux comme les couvre-joints de dilatation, les siphons, caniveaux…

Il faut éviter les détergents trop agressifs qui pourrait alors rendre le revêtement poreux, cela pouvant créer des zones d’encrassement et donc de développement microbien, plus difficiles à traiter. Il est également important de respecter la fréquence des entretiens. 

Pour information :

  • Les produits acides: saleté non organique : traces de ciment, calcaire, salpêtre, rouille…
  • Les produits neutres: traces légères, entretien courant
  • Les produits alcalins: saleté organique : traces alimentaires, traces liées aux passage, produits laissant des résidus.

Plus un sol est anti-glissant plus son entretien doit être soigné. Le protocole d’entretien se base sur l’équipement et les produits employés adaptés, permettant ainsi de conjuguer une action mécanique et une action chimique, avant bien entendu d’un rinçage efficace.

Il est important que les actions de nettoyage et de désinfection soit régulier. Dans certains cas, il semblerait que l’anti-dérapance du revêtement de sol diminue avec le temps ou l’usure, bien que nettoyés régulièrement, certaines surfaces finissent néanmoins par s’encrasser de façon invisible à l’œil nu. Grace à des mesures de glissance in situ, il est possible de démontrer que le problème provient du protocole entretien du sol, il peut tout de même se produire un phénomène d’usure de la finition du revêtement de sol dans les zones a fort trafic. Pour y remédier, votre professionnel pourra effectuer après préparation une nouvelle application locale ou généralisée du système mis en place pour retrouver les performances du revêtement d’origines.

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